27 Nov Kwe Kakina nin Kevin
J’ai eu l’honneur de vivre des matchages d’artistes Anicinapek / Allochtones depuis trois ans. Dialogue un et deux, création du Cercle Anicinape, Kakina, tous des projets dont des organismes, communautés et acteurs de la région se sont unis pour faire valoir la réconciliation des peuples qui vivent sur le même territoire de l’Abitibi-Témiscamingue. Entreprendre de construire ensemble un pont qui va rapprocher les anicinapek et les allochtones. Un projet qui prendra un temps avant que la réconciliation ne soit comprise et entendue par tous. La confiance, courage et l’entraide auront plusieurs défis à surmonter avant d’accoster à bon port.
La création d’oeuvre se veut un processus de guérisson.
Lors d’un exercice, plusieurs Allochtones autour d’un cercle ne connaissaient rien des Anicinapek et de leur histoires. Ils participaient tout de même et ils ont compris leurs méconnaissances. Les premiers pas sont toujours les plus difficiles. Une fois la première enjambée faite, on ne s’arrête plus et des amitiés naissent de ces simples gestes. En comprenant son voisin, on sait comment réagir devant ce qu’il a vécu. Une ainée ne voulait pas parler de son passage au pensionnant lors d’une discussion. Elle était catégorique là-dessus, mais en lui expliquant le processus artistique qui allait être utilisé, elle comprit et entreprit de raconter son histoire sans craindre. La rencontre s’est terminée avec des remerciements de la part des ainés.
Les premiers pas sont toujours les plus difficiles. Une fois la première enjambée faite, on ne s’arrête plus et des amitiés naissent de ces simples gestes.
Le respect s’installe quand on prends le temps de s’écouter. C’est un art en soit de vouloir créer une oeuvre à partir de l’ignorance. C’est une fresque qui demande beaucoup de coups de pinceaux mais qui resteras gravée dans la mémoire collective. En parcourant le territoire, on découvre des êtres sensibles et amusants. Je parle des deux peuples, là. Je suis allé à la rencontre des étudiants des écoles primaires de Rouyn-Noranda. J’ai vraiment été touché par les élèves qui ont chanté une chanson du groupe anishnabe du Lac-Simon. Je suis sorti de là toute fier en tant qu’Anicinape. Parler de ma culture et faire une différence chez des jeunes Allochtones, wow !
Le respect s’installe quand on prends le temps de s’écouter. C’est un art en soit de vouloir créer une oeuvre à partir de l’ignorance. C’est une fresque qui demande beaucoup de coups de pinceaux mais qui resteras gravée dans la mémoire collective.
Il est vrai que les arts incitent au rapprochement des peuples et je suis content de faire partie de ce processus. Les impacts sont positifs quand les intentions sont de bonne foi et j’en ai vu des bons qui mériterais d’être renommés. Je tiens à lever mon chapeau à ceux qui participent de loin comme de près à ces réalisations du rapprochement des peuples. Vous le meritez tous.
Un Anicinape fier
Kevin Papatie